Le Maroc aux deux visages

 

«Des racines et des ailes» propose un fascinant face-à-face entre Fès la traditionnelle et Casablanca la moderne.

Depuis un siècle, elles s’observent avec fascination: Fès, la traditionnelle, vient de fêter son 1200 e anniversaire ; Casablanca, la nouvelle, n’a pas tout à fait 100 ans. Situées à 300 kilomètres l’une de l’autre, les deux villes phares du Maroc sont les héroïnes de ce nouveau numéro des «Racines et des ailes», diffusé sur France 3, qui se suit avec un plaisir renouvelé. Il faut dire que le documentaire est signé Frédéric Wilder, l’un des réalisateurs fétiches du magazine. L’un des plus doués ¬aussi. Il a choisi, ce soir, de suivre deux femmes qui se dévouent à la sauvegarde du patrimoine marocain.

À Fès, Laïla Skali, charmante architecte âgée de 33 ans, fait renaître la médina, l’une des plus étendues du monde arabe, grâce à un concept de «Logement chez l’habitant». Le principe ? Une trentaine de familles ouvrent leurs superbes maisons à des hôtes de passages. Coût de la chambre: 35 euros la nuit dans des ryads d’une beauté à couper le souffle. Une opération qui fait connaître le patrimoine de Fès aux touristes étrangers et qui, dans le même temps, fournit aux familles de quoi entretenir ces chefs-d’œuvre d’architecture dont certains étaient menacés. easeus data recovery wizard lisans kodu

Au cœur de la médina, les constructions anciennes, longtemps négligées, sont fortement dégradées. Grâce à un programme de réhabilitation, plusieurs centaines sont en cours de restauration. De pures merveilles aux murs ornementés et aux patios ¬enchanteurs.

À Casablanca, c’est Monique Eleb, historienne de l’architecture, qui nous sert de guide. Sa passion, c’est le ¬patrimoine architectural du siècle dernier. Datant de l’époque coloniale, honnie après l’indépendance en 1956, la «Casablanca XXe siècle» ne ¬suscitait que peu d’intérêt chez les Marocains. Jusqu’à ce que ¬Monique Eleb publie un ouvrage sur cette richesse inestimable.

Un immeuble style paquebot
«Ces trésors coloniaux font partie de notre passé, insiste Fuzia Ejjawi, agent immobilier impliqué dans la défense des vestiges de l’ère coloniale. Même si c’est une histoire douloureuse, c’est la nôtre.» C’est le général Lyautey, représentant de la France au Maroc, qui, à partir de l’ancienne médina, inventa la Casablanca moderne. La ville connut une croissance fulgurante sous l’impulsion d’architectes européens qui tentèrent de marier les deux cultures. Ainsi dans le quartier «Art déco» intégrèrent-ils les arts marocains à leurs constructions. Un immeuble d’allure parisienne avec des céramiques marocaines côtoie un édifice style paquebot.

Dans le quartier des Habbous, trois architectes français réalisèrent la copie d’une médina pour attirer les habitants de Fès exilés à Casablanca. En revanche, le très résidentiel quartier d’Anfa, interdit aux musulmans et aux juifs avant l’Indépendance, abrite de somptueuses demeures au style purement occidental comme cette villa californienne digne de Beverley Hills.

À l’issue de ce voyage riche en images de rêve, on se félicite que Fès ait saisi l’importance de son patrimoine millénaire et Casablanca celle de ses chefs-d’œuvre du XXe siècle. autotune torrent

Source : https://www.lefigaro.fr/

2 réflexions sur “Le Maroc aux deux visages”

    1. Coco !

      c’est toi le maître en la matière !
      je parle toujours de toi et de notre visite avec m Hajji, j’espère te revoir très bientôt… si tu es dans les parages cet été je viendrais bien te voir avec mes enfants pour qu’ils découvrent ton trésor et qu’ils te rencontrent

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.